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VOTRE THRILLER

 

 

  

Autant prévenir les âmes sensibles et prudes, vous allez vous retrouver dans le monde des voyous. Vous serez également confrontés à la vulgarité du langage tzigane et argotique. Comme dans tout bon thriller qui se respecte, la violence est sanguinaire. Cambriolages, braquages et vendetta, sensations et frissons jusqu’à la mort, voilà ce qui vous attend...
 
Tony Prazzelini est un homme marginal, gagnant sa vie de larcins et autres activités illicites. Après s'être racheté une conduite, sa vie va basculer le jour où un homme exerçant de hautes fonctions dans sa ville décide de l'escroquer.
 
Les lois ne l'aidant pas, Tony va dès lors se retrouver très fortement endetté, perdre sa femme, et être mis à la rue.
 
Bien déterminé à se venger de ce personnage et de la justice qui l'auront entraîné dans une déchéance inextricable, il va alors monter un plan diabolique d'une violence inouïe. Animé par la haine de celui qui n’a plus rien à perdre, personne ne sortira indemne de cette entreprise suicidaire menée froidement par Tony...

  

 

 

Bon allez ! Je vous dévoile le début de l'histoire..

    Cet été 2013, le jour prémédité depuis si longtemps est arrivé, l’homme ciblé est à l’heure, comme à son habitude, au petit matin dès l’ouverture des commerces. Sur la place principale les habitants s’agitent pour aller acheter le pain quotidien, le tabac et le journal.

   Ce ballet de voitures encombrant la chaussée représente le rituel des heures de pointe, certains conducteurs occasionnent des bouchons en cherchant une place de stationnement alors que d’autres, plus égoïstes,  bloquent le passage en se garant en double file. L’homme sort de sa voiture, la tête enfoncée dans les épaules pour éviter que la pluie ne ruisselle sur sa nuque. Il doit mesurer tout juste un mètre soixante-dix, le crâne à moitié chauve révélant la cinquantaine et le ventre bedonnant lui donnant l’allure d’un petit gros. Son costume est fripé, apparemment de mauvaise qualité et d’un goût douteux, tout comme le cuir de ses chaussures qui ne connaît pas le cirage. Pressant l'allure pour tenter de passer entre les gouttes, il entre dans le bar comme il le fait chaque matin pour boire un café. Dans la salle tout le monde le salue, il n’est pas qu’un simple habitué, cet homme n’est autre que le Maire de cette commune de mille six cents âmes. Il ne s’attarde pas, juste le temps d’enregistrer les ragots matinaux du taulier et de ses voisins de comptoir. De toute façon, il reviendra prendre son whisky à l’heure de l’apéro, du moins c’est ce qu’il pense à ce moment-là, car il ne sait pas encore ce que le destin lui réserve. Ce que je lui réserve.

   Aujourd’hui, son avenir va dépendre de moi, et je suis bien déterminé à lui faire vivre l’enfer et ce, d’une façon qu’il ne peut même pas imaginer.

    Il faut dire que cet enculé a détruit ma vie, il m’a (…)

 

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   Inspirée de faits réels, l’histoire de Tony reste néanmoins une fiction relatant ses cambriolages dans les moindres détails. Suspense et adrénaline sont au rendez-vous. Il vivra dans ce monde de violence jusqu’à l’âge de quarante ans, pour ensuite décider de se racheter une conduite en s'intégrant dans la vie sociale. Repartir à zéro, oui, mais voilà son destin va en décider autrement et l’emmener aux portes de l’enfer.

    Des scènes brutales, un langage cru, la drogue et l"alcool nous transportent dans le monde des voyous, nous éclairant sur sa dure réalité, pour finalement nous faire comprendre jusqu’où l’injustice peut entraîner un homme déterminé à garder sa dignité.

   Si certains personnages ou événements vous semblent familiers, ce n'est que pure coïncidence.
 

ROMAN

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Chez I.S ÉDITION

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Extraits

   Lorsque je rendis visite Guendalina quelques jours plus tard, je lui racontai, avec diplomatie, mes intentions les concernant, susceptibles de lui procurer, à elle aussi, un bon pécule et une vengeance sur ses employeurs.

– Eh ! Tony, décidément on ne se quitte plus !

– Salut ma gueule, guetz1?

– Ouais bof ! Le train-train, mes boss me prennent toujours autant la tête, enfin tu vois quoi !

– Justement, ça te brancherait de les foutre dans la merde ?

– Sûr que oui ! Pourquoi ?

– Eh bien ! J’ai gambergé par rapport à ce que tu m’as dit la dernière fois, que ton taulier va toutes les semaines chercher de la came sur Paris. Tu sais à peu près avec quelle somme en cash il se trimbale ?

– Oh ! Il doit y en avoir pas mal, il fait énormément de black.

– Pas mal ! Ça fait quoi ?

– Difficile à dire, je ne suis pas dans la confidence, mais vu la quantité des articles dont beaucoup de cuirs, il doit bien y en avoir pour cinquante à cent mille francs.

– Cinq bâtons2 minimum ?

– Oui, ça c’est sûr, pourquoi tu as l'intention de le braquer ?

– Le braquer non, mais les casser3 chez eux, ça peut se faire.

– Alors là ! Ce serait vraiment bien fait pour leur gueule.

– Ouais, t’as raison et en plus de ta satisfaction, je te donnerais ta part, ça te ferait un peu de lovés, mais va falloir que tu m’aides.

– Oh oui ! Pas de problème Tony, mais comment ?

– Tu connais leur adresse ?

– Oui, c’est en banlieue dans une résidence, mais je ne me souviens plus du nom, attends, je vais te faire un plan… Tu vois, quand tu seras au dernier feu de l'avenue

Carnot, tu prendras à droite, la résidence est à cinquante mètres à droite, c’est la première entrée, mais je sais qu’il y a un concierge.

– Hum ! Faut que j'aille dicav4, tu dis que c’est tous les jeudis qu’il va à Paris ?

– Oui, ça c’est sûr.

– Bon, tu gardes ça pour toi ma gueule, tu n’en parles même pas à ton katch5, je compte sur toi ! Et je te tiens au parfum.


1 Ça va ?

2 1 bâton=10,000 Fr ou 1500 €

3 Cambrioler

4 Regarder, voir, mater, épié

5 Homme en yéniche. Bois en gitan et manouche (câtch)

   Vers dix-neuf heures ce 24 décembre, les trottoirs étaient encore enneigés mais les rues dégagées et encore encombrées de circulation, les gens s’agitaient pour leurs derniers préparatifs du réveillon, il faisait un froid de canard mais le temps était clément. Pendant mon repérage, j’avais remarqué qu’il était facile de chourav un fourgon dans une société non loin du casse, vu les dimensions du lustre que j’avais pu entrevoir, une voiture serait insuffisante. Un fourgon était encore plus facile à voler, mais le problème était de trouver une place suffisamment grande pour le garer correctement, je trouvai non sans mal à le stationner à cinq cents mètres de la maison. Il fallait patienter sagement que les gens commencent à festoyer, j’attendis donc pendant plus d’une heure, caché dans le fourgon en me gelant les couilles bien que bien emmitouflé. Vers vingt heures trente, je me décidai à bouger, muni d’un pied-de-biche caché sous mon manteau, un jeu de clés trafiquées en passes pour ouvrir la porte du jardinet, et d’un sac contenant une massette, une meuleuse et des burins en vue d’ouvrir le coffre par le cul en le tronçonnant au cas où il serait trop gros et trop lourd à emporter.

   Et non ! Erreur sur la personne ! J’oubliai très vite cette longue attente en l’apercevant déambuler entre les tables, elle me cherchait du regard, je levai la main comme un écolier pour lui faire signe. Beaucoup auraient aimé avoir mon rancard avec cette femme qui se déhanchait dans une tenue qui n’avait plus rien à voir avec celle qu’elle portait lors de mon dépannage. Elle avait le look d’une femme fatale, talons aiguilles mais pas trop hauts, pantalon de cuir lui moulant les mollets jusqu’aux hanches, au point que l’on voyait ses muscles se dessiner. Malheureusement, comme elle se trouvait face à moi, je ne pouvais pas encore voir son cul, mais j’imaginais ! Son blouson, en cuir fin et souple, était ouvert et flottait au rythme du balancement de sa démarche décontractée, semblable à celle d’un mannequin qui défile. Son tee-shirt moulant et décolleté ne pouvant presque rien cacher, dévoilait une poitrine généreuse. Même les regards des femmes assises dans la salle se retournaient pour la mater. Puis, ce fut moi qui fut dévisagé par les Tchavos1, sûrement par jalousie, ils pensaient certainement que j’avais de la chance, ou alors se demandaient ce qu’une mosse2 comme elle pouvait bien foutre avec un mec comme moi au look dépareillé.

1 Homme (manouche)

2 Femme (racli)

   Je fais mes valises, en fait juste un sac de sport avec le strict minimum, histoire de ne pas être chargé comme un mulet, de quoi survivre quelques jours ou quelques semaines. Je vais chercher mon prisonnier, j'ai encore des choses à lui dire et souhaite le malmener encore davantage. Ce que j’ai l’intention de lui raconter va le mettre en détresse totale, je veux qu’il passe une nouvelle nuit à se morfondre, je veux le voir souffrir. Assis à nouveau dans le fauteuil, son air hagard exprime la fatigue, ainsi que la souffrance due à ses blessures et surtout à sa perte de dignité. Sur ses plaies je lui verse de l'alcool à 90°, non pas pour le soigner mais pour qu’il souffre davantage. Il râle de douleur profonde et je ne peux m'empêcher de lui affliger une bonne baffe.

– Ferme ta gueule enculé, sinon je te crame l’autre pied. De toute façon, t’en as plus pour longtemps. Je signale que la sentence est tombée et que je te condamne à mort pour avoir détruit ma vie. Il ne répond pas sur le moment, il se remet à chialer comme une madeleine et timidement bredouille :

– On peut peut-être s’arranger, j’ai de l’argent.

– Tiens donc ! Maintenant tu as du fric ? Ah oui ! J’oubliais, le procès t’a coûté moins cher que si tu avais remis l’auberge aux normes de sécurité.

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Quitte à vivre ma mort

Auteur : Daniel Panizzoli

ISBN : 978-2-36845-004-8

Chez I.S EDITION

17.50 €

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